Présentation
Mâ, née Noutte Genton-Sunier, en mars 1918 en Hollande, a quitté ce monde en juillet 1996 en Suisse. Dès sa petite enfance, au sein d'une fervente famille chrétienne, elle fut pénétrée de l'évidence de Dieu et, très vite, à l'adolescence, elle s'engagea sur un itinéraire spirituel éclairé dépassant les dogmes et les conventions admises.
A l'âge du lycée, elle écrivit ses premiers poèmes mystiques. A dix-huit ans, elle composa le somptueux « Voilier Rouge ».
Sa rencontre avec Jean Herbert, disciple de Shrî Aurobindo, auteur/traducteur d'ouvrages consacrés à l’hindouisme, fondateur de la collection Spiritualités Vivantes aux Editions Albin Michel, changea sa vie. Elle le rencontra dans un train quand elle avait vingt ans. Par la suite, il lui enverra ses traductions du poète Rabindranath Tagore, des enseignements de Shrî Ramakrishna, de Swamî Vivekânanda, et de Shrî Aurobindo qui deviendra lui aussi son maître.
Au début de l’année 1948 ; dans une église de Genève, elle vit et entendit à deux reprises le Christ lui demandait de poursuivre son expérience hindoue et de revenir vers Lui le moment venu, car son rôle était d’unir l’Orient et l’Occident.
Dans les mois qui suivirent, Mâ fut guidée intérieurement, de cœur à cœur, par Shrî Aurobindo, sans l’avoir rencontré physiquement, et lui donnera le nom de : Sûryânanda Lakshmî, signifiant Béatitude de la Lumière et Opulence divine.
Shrî Ramakrishna Paramahansa fut son « maître en visions ». Il l’accompagnait et la guidait intérieurement dans les samâdhis qu’elle vivait – les extases mystiques révélant l’unité en toutes choses.
Plus tard, Mâ Ananda Moyî, par les mêmes voies lumineuses, la couronnera de : Mâ, Mère Divine.
Elle se maria en 1945 avec un jeune médecin qu’elle aidera dans son activité. Ils eurent quatre enfants. Toute sa vie, elle dût gérer sa santé fragile dont certaines périodes furent très critiques. Mais à chaque fois, elle reprenait ses activités, son travail, ses tâches quotidiennes et sa vie de famille. Pendant plus de vingt ans, elle conservera dans le secret de son cœur et de son âme, sans que personne autour d'elle ne se douta de quoique ce soit, son ascension dans la Lumière. Elle gravit jour après jour les étapes de l'élévation de conscience jusqu'à leur ultime aboutissement. Elle expliquera plus tard que certaines expériences doivent rester entre « Dieu et celui qui les vit » pour pouvoir les répéter, les vérifier, les assimiler, les digérer, les comprendre.
Sa connaissance et son expérience mystique de l'Inde et du christianisme la conduisirent à diffuser, lorsque le temps fut venu, un enseignement nouveau auquel elle donna le titre de « Foi chrétienne et spiritualité hindoue ». Ce thème servit de pont entre les deux traditions, celles-ci grandissant l'une et l'autre vers l’unité. Tout est Un et tout est Dieu, disait-elle.
Mâ transmit son enseignement principalement au cours de conférences données en Suisse, notamment à l'université populaire de Lausanne ainsi qu’en France.
Son œuvre est considérable :
Sept cents cinquante conférences enregistrées en audio ainsi qu’une centaine en vidéos. Elle écrivit dans la constante présence du Divin de nombreux ouvrages comprenant le récit de ses expériences, des poèmes exprimant de ce qui ne peut être décrit, des instructions suscitées par les choses simples de la vie, des exégèses redonnant aux hommes une compréhension simple et lumineuse des principaux textes sacrés chrétiens et hindous. Un travail monumental et précieux pour tout chercheur de Vérité.
Relativement peu de personnes ont connu Mâ, deux ou trois centaines. Il en est souvent ainsi dans le domaine de l'esprit. Son message universel, hors du temps, nous encourage à grandir en Esprit et en Vérité. Il nous invite à nous mettre en route et à ne plus jamais nous arrêter. Il fait naître l’espoir et la possibilité d’un monde nouveau tourné vers l’Amour et la fraternité par la conscience de l’unité en toute chose.
