Avant-propos de Mâ

Publié par Lumière de Mâ


Hommes, frères, ayez confiance en vous-mêmes ;
Dieu est en vous !

La parole admirable de Swâmi Vivekânanda, le grand disciple de Shrî Râmakrishna qui fut à l’origine du renouveau de l’Esprit dans le monde entier, au siècle dernier, est la parole que j’adresse à la jeunesse d’aujourd’hui comme d’ailleurs à tous les êtres et à tous les peuples.

« Le royaume de Dieu est au-dedans de vous », affirme également le Christ.

 

« En avant, toujours en avant !

Au bout du tunnel il y a la Lumière.

Au bout du combat il y a la Victoire. »

Shrî Aurobindo

 

Et j’ajoute : « Au bout de l’amour il y a Dieu. »

 

« Ora et labora » disaient les Latins. Prie et travaille. C’est cela, simplement, humblement, dans le lieu où chacun de nous se trouve placé, sans chercher à courir partout et sans fin. De la prière qui recherche Dieu et Sa Sagesse, Sa Sainteté, jaillissent toutes les capacités et toutes les vertus. Du travail humble et persévérant, joyeux, vient la progression, l’épanouissement de l’être entier, dans tous les domaines et à tous les niveaux. De l’égoïsme et de la paresse surgissent le mensonge et la peur, la misère, la souffrance et l’envie.

 

« Recherchez premièrement le royaume de Dieu et sa Justice », disait Jésus, « et tout le reste vous sera donné par dessus. »

 

Le reste : le courage de faire face, la confiance pour persévérer, la volonté de progresser, de s’instruire, de grandir, dans tous les domaines, par la Joie, la Lumière et l’Amour de l’Esprit Saint qui nous habite et nous anime, chacun de nous.

 

Nous sommes l’Éternité. Nous sommes l’Infini. Le corps est l’âme. L’âme est le corps. L’un sans l’autre ne serait pas ici-bas. Tout est Un et tout est Dieu, au-dedans de nous. Et « la paix qui surpasse toute intelligence », quelles que soient les circonstances de notre parcours ici-bas, ses difficultés et ses peines comme ses joies, est le Don de Dieu à ses serviteurs fidèles.

 

Seulement, il y faut du temps, beaucoup de temps et de prière, des années, des siècles, des vies… Il suffit de se souvenir d’une seule chose : où l’on est et comme on est, se mettre en route et ne plus jamais s’arrêter. Dans l’amour vrai, le temps ne dure pas, aucun obstacle n’est insurmontable, car effectivement Dieu nous aide. La progression spirituelle est un art de vivre suprême et total, difficile mais aussi admirable, inégalable. Elle est l’émerveillement de l’amour dans le pas à pas quotidien, le chant de l’âme et sa Lumière dans l’obscurité de nos efforts et de nos doutes. Elle vient de Dieu et elle nous conduit à Lui, notre Origine et notre Fin, dans la perfection de Sa Sainteté : « Soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait ! »

 

Avant-propos du livre: Une Offrande de nous-même, éditions Terre du Ciel

 

* * *

 

 « Dieu ne Se discute pas, ne Se définit pas : Il Se vit, avec le pas à pas des jours, quel qu’il soit.

 

Chacun peut parvenir à Le connaître et à Le voir au sommet de sa pensée, qui est le Ciel radieux de l’Esprit pur d’égoïsme et d’orgueil. Mais il y faut toute la patience et la persévérance de l’amour vrai, son humble effort et sa confiance tissée de joie, au travers des difficultés et des épreuves.

 

L’arrogance, l’hypocrisie, la paresse et la vulgarité, comme bien d’autres tendances qui dégradent l’homme, l’éloignent de Dieu ; par contre, la bonté, la dignité, le comportement harmonieux et sain des actions justes, conformes aux lois de la vie, élèvent tout naturellement l’intelligence et le cœur vers une lucidité libératrice, qui révèle lentement l’Invisible, sans une once de ce qu’on appelle « l’occultisme », dont les illusions restent l’un des obstacles les plus tenaces sur le chemin de la vérité.

 

Dieu est en chacun de nous comme Il est en toutes choses. La Lumière de l’Esprit est un fait et non pas une idée, un fait qui se vérifie d’âge en âge et toujours le même depuis des millénaires, pour ceux dont l’amour est assez grand, dans le service de Dieu et des hommes.

 

L’égoïsme et l’orgueil tuent. La prière anoblit. « Elle est une élévation de l’intelligence vers Dieu », disait Evagre le Pontique, au IVe siècle de notre ère. Elle demeure, au travers de l’égarement des temps, l’arme sûre d’une régénérescence faite de sagesse et de sérénité :  « Non pas moi, Seigneur, mais Toi, Toi seul. »

 

Et le regard de l’homme s’ouvre alors peu à peu sur le firmament constellé d’étoiles où sourit la Connaissance bienfaisante. Rien ne nous appartient vraiment ici-bas. Dieu seul ne peut jamais nous être enlevé. Tant de martyrs l’ont prouvé. Tant d’hommes à la conscience droite et généreuse le démontrent par leur conduite et leurs travaux bénéfiques aux individus comme aux peuples.

 

« On reconnaît l’arbre à son fruit. » Et les bavardages sur Dieu témoignent de notre ignorance, non de Sa Réalité.

 

Le chemin de l’Esprit est avant tout fait d’une infatigable patience envers soi-même, la vie et les autres ! L’amour et l’oubli réel de soi en sont la seule vraie clef.

 

Extrait de Foi chrétienne et spiritualité hindoue  Vol II

 

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